Il y a quelques jours, nous avons lu dans les journaux de Rebecca, la fille piémontaise, qui subira une protonthérapie pour traiter une tumeur de la base du crâne. Comment cette thérapie fonctionne-t-elle sur les patients plus jeunes ?

Les tumeurs cérébrales sont les tumeurs solides les plus fréquentes de l'âge pédiatrique. Dans la plupart des cas, le traitement implique l'utilisation de la chirurgie, de la radiothérapie et de la chimiothérapie, afin de contrôler la maladie localement et à distance.

Le principal inconvénient de la radiothérapie est sa toxicité aiguë et tardive, qui est particulièrement grave pour le système nerveux central pendant l'enfance.

En effet, les risques de déficits neurocognitifs, hormonaux, visuels et auditifs sont parmi les effets tardifs les plus fréquents. De plus, dans le cas d'une irradiation rachidienne crânienne, l'altération de la croissance des os irradiés est fréquente, ainsi que des atteintes possibles aux poumons et à la fonction cardiaque avec une augmentation des risques cardiovasculaires et de l'incidence des AVC à l'âge adulte.

L'hadronthérapie, grâce aux caractéristiques physiques des particules qui déposent la majeure partie de la dose dans le volume tumoral tout en épargnant les tissus sains, vise à réduire les effets secondaires que les jeunes patients peuvent ressentir, tout en maintenant un contrôle local de la maladie.

Est-il possible de traiter les cancers pédiatriques au CNAO ?

Oui, à ce jour, nous avons accueilli trois petits patients, mais à l'avenir, nous pourrions en traiter beaucoup plus. Nous travaillons en fait avec le ministère de la Santé et l'Institut Supérieur de Santé pour étendre l'hadronthérapie à toutes les maladies traitables, y compris les tumeurs pédiatriques. Une fois que nous aurons le résultat définitif, les patients pédiatriques ayant une indication claire de radiothérapie pourront être traités par protonthérapie.

Aujourd'hui, les patients pédiatriques peuvent venir chez nous avec la formule de soins de compassion, reconnue par le ministère de la Santé pour certains cas sélectionnés, mais ce n'est qu'une solution temporaire en attendant le marquage CE étendu au dispositif médical CNAO qui permettra également l'application de la thérapie aux patients pédiatriques.

Quels sont les avantages de la thérapie hadronique dans ce domaine ?

La thérapie par particules, telle que la protonthérapie, réduit l'irradiation sur le corps des jeunes sujets à longue espérance de vie et réduit par conséquent, en plus des effets secondaires tardifs déjà décrits, également le risque de développer des tumeurs secondaires.

En effet, l'une des caractéristiques des protons est la réduction significative de ce que l'on appelle la dose intégrale au patient, responsable d'une forte probabilité de risque de secondes tumeurs. En raison de ses particularités importantes, la protonthérapie est de plus en plus présente dans les protocoles européens modernes pour le traitement des néoplasies pédiatriques.